Description :
Deux archéologues présenteront le site et apporteront des explications sur les récentes découvertes des fouilles de l’été 2014.
Description Longue :
A l’extrémité du Bois de la Miotte, en direction du Bramont, l’éperon fortifié aux extrémités est et ouest par un rempart de pierre et terre représente l’un des plus anciens témoignages d’habitat défensif du secteur. Au Néolithique, vers la fin du Ve millénaire av. J.-C., le village fortifié et les hameaux implantés à sa périphérie apparaissent spécialisés dans la production de lames de haches en Pélite-Quartz, roche exploitée dans le secteur de Plancher-les-Mines, comme le montrent les nombreux déchets de taille et les ébauches recueillies. A l’âge du Bronze moyen (XVe siècle av. J.-C.), une nouvelle occupation est à mettre en relation avec le contrôle d’un axe de passage entre la plaine d’Alsace, le bassin de la Saône et le Jura septentrional. Le rempart ouest, alors prolongé le long des versants Nord et Sud, est renforcé par des parements de dalles calcaires, encore conservés sur une hauteur de 1,30 m, qui lui donnent un aspect monumental. Les formes et les décors de la céramique recueillie lors des fouilles de 2010 à 2014 reflètent des influences d’Allemagne du sud-ouest et du Plateau suisse qui indiquent une position du site à l’interface de plusieurs courants culturels. Le site fortifié du Bramont retrouvera une dernière fois sa fonction défensive lorsqu’il servira d’avant-poste du fort de la Miotte en novembre-décembre 1870, lors du siège de Belfort.